Sunday, December 14, 2014

Synonymes et antonymes

La moto remisée, il faut bien s'occuper à autre chose... je m'intéresse aux langues, et c'est en étudiant des langues étrangères qu'on réalise à quel point la nôtre est particulière.  Je plains le jeune moi qui apprenait à écrire à l'école primaire.  Et tous les jeunes chinois qui sont présentement sur les bancs d'école...

Où je veux aller aujourd'hui, c'est pas tant dans les mots, que dans les relations qui me viennent quand je fais du yoga.  Comme celle entre les mots peur, douleur et résistance, qui me semblent tellement proches qu'ils pourraient être synonymes, et tellement interconnectés qu'ils sont indissociables.  Et leur antonyme, la conscience, qui elle trouve ses synonymes dans des mots comme paix, acceptation, présence, bonheur, attention & ouverture.

Est-ce vrai qu'il faut affronter ses peurs?  Où faut-il plutôt les écouter et les accepter?  Est-ce que l'on doit éviter la douleur à prix, et avoir peur de tout ce qui peux la causer, ou si l'on peut accepter les sensations et émotions comme elles viennent?  Est-ce qu'il nous faut résister?

Je trouve la question pertinente, et je pense qu'il est intéressant de l'analyser.  Résister ne réfère pas au futur, mais au présent.  Quelqu'un qui se sort la main d'un bain d'eau trop chaude ne résiste pas, il réagit pour apporter un changement à une situation inconfortable.  Il peut très bien accepter d'avoir ressenti des sensations désagréables alors même qu'il met fin à ce qui les a causés.

Par contre, quelqu'un qui n'accepte pas de sentir sa douleur utilisera tous ses moyens pour l'éviter.  Elle ne disparait pas, bien sur, mais elle est maintenant couverte par une tension.  Niée par toutes sortes de moyens.  Et plus il résiste, plus la situation perdure, parce qu'on ne va pas changer ce qui n'existe pas.

Sans la lumière de la conscience pour éclaircir la situation, elle perdure.  Les blessures s'accumulent, le stress amplifie, et l'organisme débalancé faiblit.  Ça se manifeste de toutes sortes de manières.  Et en toute logique, on résiste aux conséquences de notre résistance.  Cercle vicieux en route.

Est-ce que l'on peut faire face à tout ce qui nous fait mal et à tout ce qui nous effraie?  Est-ce que l'on peut accepter tout ce qui se présente?  Accepter la vie telle qu'elle est?  Et si on le fait, est-ce qu'on perds notre égo?  Notre personnalité?  Est-ce que ça nous fait peur?  Si on se définit par nos résistances et qu'on ne résiste plus, est-ce qu'on cesse d'être?  Ou peut-être plutôt qu'est-ce qui cesse d'être?  La façade que l'on présente pour se protéger?

Et si on s'ouvre et qu'on s'expose, ça risque d'être plus intense.  Est-ce qu'on accepte ça?  De laisser entrer toute la vie, sans filtre?  De tout savourer comme si on avait choisi chaque sensation, chaque aspect de chaque seconde?

On dors la dessus et on s'en reparle

Billy

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