Sunday, November 16, 2014

Se tromper

C'est fou ce que c'est important.  Déjà que faire des erreurs ça implique de sortir de sa zone de confort...  Quand on fait rien de nouveau on à pas grand chance de se tromper!

Si on veut vraiment pas faire d'erreur, pour sauver notre orgueil et encourager notre égo, on peut trouver des moyens de se justifier.  Et pas juste devant les autres, devant le juge qui nous juge de l'intérieur.  Mais ça viens de où ça?  Depuis quand est-ce que de pas avoir raison, ou de pas réussir, c'est punissable?  Et pourquoi?  Qu'est-ce que ça apporte?

Bon, des fois ça peut faire mal.  On peut se péter un high side, se casser une clavicule pis se faire des bleus partout.  C'est vrai que ça peut arriver.  En général faut pousser égal et prendre des bouchées à son rythme.  Y'a toujours une différence entre faire un pas en avant et sauter dans le vide.  On peut en général trouver notre rythme si on se laisse pas arrêter par les obstacles qui se présentent.

Des fois on se trompe.  Et on a deux manières de prendre ça.  Du côté du blâme et de l'égo, c'est pas notre faute.  L'asphalte était glissante, il faisait froids, y'avait du sable, un trou ou un yéti.  De l'autre côté c'est comme un rayon de lumière.  Un brin de vérité qu'on viens de découvrir, qui viens nous éclairer et dissiper un peu d'ignorance ou d'incompréhension.  C'est le moment d'ouvrir les yeux et de dire merci.  Sans cette erreur la, je saurais toujours pas.

Et peut-être que ça fait mal ou que ça coute cher.  L'école, ça se paye, malheureusement.  En fait c'est plus les leçons forcées qui coutent cher... Lire un livre ça apprends d'une manière relativement économique.  Penser qu'on peut arrêter la moto avec le frein arrière c'est quelque chose qu'on veut corriger le plus tôt possible, avant que les conséquences soient vraiment graves.

Allons passer quelques lignes dans un cours de physique; un des premiers phénomène qui se produit lorsqu'on freine, c'est un transfert de poids vers l'avant.  La masse voulant continuer vers l'avant et les freins, via la gomme des pneus, imposant une friction avec le sol, il se produit comme un roulement.  La suspension avant est compressée, ce qui abaisse l'avant de la moto, et le poids sur la roue arrière étant moindre la suspension arrière prends de l'expansion et élève l'arrière.  Et si on continue, ce qu'on voit assez fréquemment avec des motos sports, la roue arrière quitte le sol et monte jusqu'à ce qu'on relâche le frein ou qu'on fasse contact avec la route, une moto sur le dos.

Avec une grosse moto, un custom ou quelque chose comme un Gold Wing, il y a pas mal de poids sur la roue arrière et le frein peut être sérieusement utilisé.  Plus la moto est "sport" et plus le transfert de poids est rapide et évident.  Quand la roue touche plus par terre, le frein est pas tellement utile.  Et même quand la roue à de l'emprise sur le sol, moins de force aide le contact et plus le frein à de chance de barrer la roue.  Une roue arrêtée qui glisse offre environ 60% de la friction que le frein peut appliquer si la roue est maintenue en mouvement par son contact avec le sol.  C'est pas à notre avantage, et quoique ce soit amusant ça aide pas trop la stabilité.

Donc quand ça arrive, quand on réalise qu'on s'est trompé, quand on voit la lumière, le mieux c'est peut-être de l’accueillir avec gratitude et un esprit ouvert.  De se sentir heureux d'être grandi par l'expérience.  De remercier les circonstances et de mettre la leçon dans notre bagage.  Et de continuer notre chemin jusqu'à la prochaine leçon :)

Auf wiedersehen

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