Sunday, September 14, 2014

En francais SVP

OK, à la demande générale, ma prose dans ma langue maternelle

J'ai pris plusieurs cours de pilotage sportif.  Pour ne pas dire des cours de course moto.  Y'a de bonnes école au Québec et en Ontario, et je recommande l'expérience à tous les nouveaux motards.  Et à tous les vieux motards aussi.  Si vous avez une bête américaine dont l'attrait principal est loin d'être sportif, vous pouvez louer une machine de guerre pour l'occasion.  Si vous vous déplacez avec un véhicule plus polyvalent, vous être bienvenu de l'utiliser sur circuit.  Pas besoin d'avoir la monture de Valentino Rossi pour s'éduquer...

Et quoiqu'on puisse penser d'aller rouler sur une piste de course, l'apprentissage qu'on y fait est loin d'être utile uniquement pour courser.  Après avoir obtenu son permis, on à appris où sont les freins et que veulent dire les pancartes rouges marquées "STOP".  Et celles avec des chiffres, comme "Limit 100", mais ça ça s'oublie vite et la plupart d'entre nous n'y comprennent plus rien...

Les cours de pilotages nous permettent d'apprendre et d'assimiler le fonctionnement de la machine, et par conséquent comment bien l'épouser pour développer une relation saine, sécuritaire, amusante et performante.  Comment comprendre ce qu'elle nous communique et comment la guider efficacement et sans friction.  Comment développer une synergie homme-machine pure, libre d’incompréhensions et des difficultés que ça génère.

Il semble que parfois, et même malheureusement souvent, on à l'impression d'avoir compris et de maitriser notre art, notre boulot ou notre vie.  Et c'est souvent malheureux, parce que comme le dit le proverbe, on à compris quelque chose quand on cesse de considérer les données extérieures et qu'on se fie à nos données intérieures.  A notre modèle mental plutôt qu'à ce qui est devant nos yeux.  On peut ignorer la réalité parce qu'on à la connaissance.  Et on le fait tous, plus ou moins, dans plusieurs domaines de nos vies.  La vie est difficile et pénible quand elle diverge de notre modèle, non?  Pas que l'on veuille résister, mais on sait déjà, et on à raison, bien sur, et ce qui se présente devant nos yeux est "mal".  C'est pas ce qu'on attends de la vie, c'est pas ce qu'on veut, c'est pas ce qu'on à planifié.  On résiste, bien sur, parce qu'on à raison.  On à appris, on sait, on à raison.  C'est le monde autour qui à tords.  Et c'est la que ça se gâte :(

Je recommande donc des cours de pilotage, pour se libérer de nos modèles partiels et défaillants et se permettre une meilleure approche à la machine.  Au contact, via notre outil, à la route et à la terre.  Ce qui nous facilite ensuite grandement la vie, la rendant plus facile, intuitive, agréable et, dans le contexte, efficace.

Maintenant, la question que je me pose, est d'où viennent ces profs, ces personnes qui savent et peuvent nous partager leur savoir et leur expérience?  Et je ne pense pas à celui qui à pris le cours l'an dernier et qui à tout mis en pratique.  Mais aux pionniers, ceux qui n'avais pas de cours ni de profs et de livres, et qui ont appris et compris.  Je pense que le bon terme pour le processus est "jouer".

Je pense que la caractéristique du jeu est de ne pas suivre une recette toute faite, connue et maitrisée, mais d'affronter l'inconnu, de découvrir, d'assimiler, et d'apprendre par soi même.  Les jeunes enfants jouent tout le temps, parce qu'il ne connaissent pas encore la vie.  Ils n'ont pas de modèle tout appris leur permettant de se fermer les yeux et de suivre la recette.  Tout est neuf, tout est intriguant, tout est à découvrir et à apprendre.  Puis, un jour, la chose la plus triste, inhumainement mortelle arrive; ils arrêtent de jouer.  Plus ou moins vieux, dans plus ou moins de domaines de leur vie, il arrêtent de jouer.  Ils savent.  Et, comme par coïncidence, la vie commence à être difficile.  Le travail, la vie de couple, l'heure de pointe, la routine mortelle qui mène à la tombe par le chemin tracé par la société.

S'il y a un péché mortel, c'est peut-être celui la: arrêter de jouer.  La vie n'est plus un jeu mais un chemin tracé avec tout plein d'obstacles qui ne devraient pas y être.  Humm.. perte d'emploi, c'était pas dans les plans ça!  Divorce!  Non, quoi, pourquoi, pas prévu et pas voulu!  Le modèle mental est bon, bien sur, et solide en plus, donc c'est la réalité qui déconne.  Et je pense que c'est la que le stress et les bobos embarquent.  Tout serait tellement parfait et facile si ça serait pas de la maudite réalité!

Donc je pense souvent aux pionniers qui n'avaient pas de règles, pas de modèle, pas d'instructions et de lois, pas de guides ni de policiers pour les surveiller et s'assurer qu'ils suivent le modèle populaire.  Ils étaient comme des enfants.  Peut-être bien qu'ils étaient encore des enfants, si non par l'age chronologique au moins par l'état mental neuf et ouvert.  Et sans guide et sans modèle, ils se sont lancés et ont exploré et assimilé.  Ils ont surement partagés avec les autres esprits ouverts qui les entouraient.  Et joué aux prof/étudiant, en alternance, je te partage ce que j'ai compris et tu m'éduque de tes découvertes.

Ils ont vécus, vraiment, et ont plus tard acquis une foule de disciples plus ou moins ouverts à la vie qui ont bénéficié de leurs jeux.  Certains pour ajouter leur apprentissage à leurs propres jeux et les rendre plus riches, d'autres malheureusement pour se créer un modèle qu'ils vont solidifier et suivre aveuglément.  Je crois fortement à l'apprentissage par les cours et les livres, que je dévore comme du gâteau au chocolat, mais je crois surtout à l'esprit de jeu.  L'esprit neuf d'expérimentation.

Quand je joue aux échecs avec mon fils, pas pour gagner mais pour partager du temps de jeu de qualité, j'essaie souvent des stratégies différentes et farfelues.  Ce qui est difficile, à priori, parce que je connais le jeux.  Je le maitrise raisonnablement bien.  Sans connaitre toutes les ouvertures, je sais quels doivent être mes premiers coups.  Quels sont les cibles que je dois atteindre.  Les points stratégiques à maitriser, les positions à occuper, quels pièces utiliser et quand les utiliser.  Quand échanger et quand sacrifier.  Donc je fais le contraire, je me permet de jouer et d'expérimenter.  Je découvre rarement des stratégies révolutionnaires, d'accords, mais j'ai plus de plaisir.  Je cherche, je prends des risque, je fais des erreurs qui rendent le jeux beaucoup plus captivant.  Et je ne me laisse pas battre, surtout pas.  Je ne crois pas à flatter l'égo de mon adversaire en jouant la faiblesse.  Je crois à la sincérité à 100%, et au jeux à 100%.

Plus je prends de risque et plus j'expérimente, plus nous sommes au même niveau et plus le jeux est intéressant.  Et plus je continue d'apprendre.  On apprends de nos erreurs, et si on ne se permet pas d'erreurs on ne se permet pas d'apprendre, non?

Je crois qu'on peut tous être des pionniers de nos vies.  Qu'on peut tous voir les cours, formations et entrainement non comme des règles strictes à suivre, mais comme un échange avec d'autres joueurs qui nous partagent leurs découvertes, inventions et trouvailles.

Je crois qu'on dois tous être des pionniers de nos vies.  Qu'on à le devoir de garder l'esprit ouvert, l'esprit neuf d'un enfant, et qu'on à le devoir de jouer.  Dans toutes les sphères de nos vies.  De demander à la caissière de l'épicerie "c'est quoi ça air miles?", au vendeur de chars "elle fait un drôle de bruit passé le red line", et de dire à nos patrons "désolé, je suis en retard parce que quand mon réveil à sonné j'avais pas le gout de venir au bureau et j'me suis rendormi".  On aime pas ça, voyons voir ce qui en va en suivre.  Peut-être quelque chose de drôle, peut-être quelque chose qu'on va préférer éviter dans le futur, peut-être une porte ouverte vers tout un nouveau monde à explorer, à gouter et à jouer.

Restons des enfants.  Jouons.  Apprenons.

La vie est trop courte pour être prise au sérieux.  Beaucoup trop courte.  On cligne des yeux et on est à 40 ans, divorcé, des enfants du mauvais coté de l'équation, dans le trafic de l'heure de pointe avec un mal de dos et des dettes de surconsommation.  On mange du truc commercial qui nous est forcé à l'épicerie, on regarde les trucs insignifiants qui nous sont forcés à la télé, et on fait les trucs insignifiants qui nous sont imposés au bureau.  On prends des vacances insignifiantes qui nous sont vendues pour oublier tout le reste insignifiant de notre vie.  On ne joue plus, on perds nos esprit d'enfant et toute la joie, le plaisir et le bonheur qu'il générait.

Je vous en prie, je vous en conjure, je vous supplie, regarder et arrêtez ce que vous faites.  Qu'est-ce que vous faites par routine, qu'est-ce que vous faites toujours de la même manière parce que vous savez, parce que vous avez appris.  Arrêtez tout ça et trouvez-y le jeux, celui qui à toujours été la, celui que les enfants jouent, et jouez-y vous aussi.  Partout.  Tout le temps.  Jouez.

Non seulement vous allez regagner une jouissance de la vie que vous aviez inconsciemment accepté de perdre, mais vous allez aussi partager votre enthousiasme, faire sourires votre entourage et peut-être les inspirer.  Quand j'ai demandé si je pouvais dire "terroriste" sur ma photo passeport j'ai peut-être fait la journée de la caissière.  Quand j'ai présenté ma carte de bibliothèque à la caissière de l'épicerie en lui demandant un rabais j'ai peut-être pas touché sa vie, mais plusieurs personnes autour de sont bien bidonnées.  Points de Karma!  Ketching!  Faites sourire une personne, faites-en rire une autre, et rendez-en une troisième un peu plus heureuse.  Je vous recrute dans l'armée du monde vrai et étrange.  Allez, prêchez et convertissez, pas à coup de bibles mais à coup de rires et de grimaces.  Votre salaire en karma sera peut-être ce que vous accumulerez de plus précieux, qui ne pourra jamais vous être enlevé peut importe ce qui arrive, ce que vous allez savourer jusqu'à votre mort, et ce que vous allez peut-être garder au-delà, si vos croyances et la réalité vous le permettent.

C'est beaucoup plus amusant comme ça.  C'est la vie.  La vrai vie.

Allez.  Jouez.  Toujours.  Partagez.  Jouez.  Et jouez encore.  Jouez toujours.




Daphné, je l'ai écrit pour toi celui la

Je t'aime, papa

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