Ça c'est la position de yoga debout sur la tête, en équilibre grâce à nos avant-bras au sol.
C'est pas tout le monde qui l'essaient, plusieurs manquent de confiance. Et c'est très triste. On m'a déjà dit que la peur que l'on ressent en la faisant c'est notre peur de mourir.
Vous savez que c'est triste, avoir peur de mourir? De craindre quelque chose qui va se produire de toute façon? Et qui est normal et qui fait partie intégrale de notre existence? Qu'on peut craindre toute notre vie sans jamais pouvoir s'en éloigner?
On ressent, disions-nous, la peur. De basculer et de tomber dans le vide. De tomber sur le dos. Et on peut s'en protéger, bien sur. Facilement en plus, suffit de pousser un peu avec les mains, ça bascule tout le poids vers l'avant. On se retrouve plus loin du point d'équilibre d'où on pouvait tomber. Mais faut pas tomber par en avant non plus, quoique ce soit pas épeurant. On veut juste pas tomber. Donc il faut forcer avec les bras. Et plus on s'est éloigné du centre, de l'équilibre, plus il faut forcer pour rester debout. C'est vraiment épuisant...
L'idée, c'est donc d'accepter les sensations qui nous provoque la réaction de peur, de la ressentir sans réagir. Et d'atteindre l'équilibre à travers de tout ça. Parce qu'en équilibre, on fait pas d'effort. Ça tiens tout seul, comme quand on se tiens debout sur les pieds. Tellement habitués qu'on n'y pense pas. Et plus de peur, qu'on à tellement ressentie quand on apprenait à marcher! Et qu'on à traversée il y a tellement longtemps qu'on l'a complètement oubliée...
La peur, c'est un bon outil d'apprentissage. Et plus on y résiste, moins on apprends et plus on peine. Si la vie est parfois difficile, est-ce que c'est parce qu'on en à peur? Est-ce qu'on peut la traverser et trouver l'équilibre? Et se détendre, gouter et savourer? Puis passer au prochain apprentissage?
Je pense que oui
Billy
Sunday, January 11, 2015
Sunday, January 4, 2015
Avec pas d'casque: Technologies de l'information
Au bureau avec pas d'casque
Édition spéciale janvier 2015
Édition spéciale janvier 2015
C'est un nouveau paradigme qui n'est pas assimilé par tout le monde. Travailler avec de l'information. Avec des technologies qui changent de jour en jour. Apprendre quelque chose de nouveau à chaque jour, faire quelque chose de différent à chaque semaine, découvrir un nouveau monde à chaque mois.
Un piège dans lequel on peut facilement tomber, c'est de croire en un parallèle direct avec les technologies précédentes. Je veux labourer mon champ, et je suis pas assez fort pour déplacer la grosse roche qui est dans mon chemin. Et bien, si j'ai l'aide d'un autre gars, lui pas assez fort pour la déplacer non-plus, et bien à deux on à de bonnes changes de réussir. Et si c'est encore difficile, ben on engage un troisième gars. A 'gang, on y arrive. Plus les gars sont forts, plus ça aide, mais c'est pas le principal. Le principal c'est d'avoir assez de bras pour y arriver. Et on est jamais trop, les jobs vont juste être plus facile si on est plus pour la faire.
Mais avec les technologies de l'information, tout ça change pas mal. Un problème réseau, une lenteur système, ou un programme à configurer. Si un gars est capable de faire la job, ben il va la faire. S'il est pas capable, au mieux il va rien faire, au pire il va échafauder tout un système basé sur ses assomptions aléatoires qui va causer plus de tords qu'autre chose.
Un premier piège, c'est d'essayer de faire la job "tout de suite". Tu sais pas comment faire? Pas grave, commence quand même et tu va t'y faire les dents. Tu va apprendre "sur le tas". Comme si on pouvais apprendre le japonais en prenant un crayon et en commençant à écrire, de la même manière qu'on développe nos muscles en faisant du travail manuel. Et comme si le texte écrit par quelqu'un qui n'a aucune connaissance de la langue sera juste un peu moins bon que celui écrit par un érudit, et qu'après quelques essais ils seront presque pareils.
D'après moi, la seule manière de procéder c'est de prendre le temps d'apprendre à utiliser les outils que l'on doit utiliser avant de commencer le travail. Ça prends la lecture d'un manuel d'instructions? Un cours? Ou la direction de quelqu'un de compétent, comme on semble toujours avoir fait avec les apprentis, jusqu'à l'industrialisation où n'importe qui pouvait opérer la machine, les jeunes enfants comme les vieillards et les analphabètes comme les autres?
La où ça part vraiment en vrille, c'est quand on se dit que si un gars est pas capable de faire la job, on en engage un autre et qu'à deux ils vont réussir. Et que s'ils réussissent pas, ben on engage un troisième pis un quatrième pis un cinquième. Et pas seulement parce que personne sera capable de faire la job, et qu'ils vont commencer à tenir des meetings pour discuter du pourquoi du comment jusqu'à ce qu'ils soient tous assez occupés qu'il va falloir engager plus de gars pour recommencer à travailler. Mais parce que ce qui arrive aussi, c'est qu'on tombe parfois sur un gars capable de faire la job.
Et ça ça fait mal, parce que quand il essaie de dire "Ok les gars, je m'en occupe, laissez-moi faire", ben la réponse qu'il reçoit c'est "wo minute toe la, c'est pas comme ça qu'on travaille icitte". Ici, les problèmes ben on en discute dans des meetings, pis c'est la majorité qui décide. Pis toi, ben t'est pas la majorité, t'est juste le gars capable de faire la job. Pis anyway, respecte l'ancienneté; c'est le gars qui à pas réussi à faire la job depuis le plus longtemps qui décide. Prends ton trou pis fait comme tout le monde.
Je sais pas si ça va changer un jour, mais tant qu'on valorise notre égo, tant que c'est plus important avoir raison qu'avoir des résultants, et tant qu'on préfère le connu à l'inconnu, c'est pas mal coulé dans le béton.
Vous connaissez une compagnie où méditer et faire du yoga sont des prérequis aux postes de direction? Faites-moi signe; qu'ils cultivent des choux ou qu'il peignent des lignes sur les bords de la route, c'est la que je veux travailler.
Bonne semaine
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