Sunday, November 30, 2014

91 d'Octane

C'est pas du gaz de course, c'est du gaz avec un niveau d'octane un peu plus élevé que le sans-plomb à 87.

C'est quoi l'octane?  Vu l'impact que ça peut avoir sur notre porte-monnaie c'est pertinent de se poser la question.  L'octane c'est la résistance à l'explosion.  Plus le niveau d'octane est élevé, moins le mélange gaz-essence risque de causer une explosion précoce.  Parce qu'on moteur à essence, c'est pas un moteur à explosion, c'est un moteur à combustion.

Quels sont les facteurs aggravants qui peuvent causer une explosion précoce?  La température et la pression.  Deux caractéristiques d'un moteur "sport".  Plus le régime est élevé, moins l'énergie thermique à de temps pour se dissiper avant la prochaine combustion.  Et plus on compresse le mélange pour en extraire de l'énergie, plus on à de chances de dépasser sa résistance.  S'il explose, ce qui se produit dans une phase de compression, toute l'énergie libérée va à l'encontre du mouvent qu'on entretien.  Le moteur travaille activement, et dangereusement, à nous ralentir.  On veut pas ça.

Le manufacturier à conçu son moteur pour fonctionner dans une certaine plage de paramètres, un compromis entre performance, fiabilité et économie (de fabrication et d'utilisation).  Si votre moteur fonctionne au gaz ordinaire, payer plus pour du superduper va rien apporter de plus.  Ça vas vous alléger le porte-feuille, sans plus.  Le nourrir avec un carburant inférieur, par contre, à des effets totalement néfastes.  Vous bousiller les performances à court terme, et vous détruire le moteur à long terme.

Mon manufacturier à moi, il est plus difficile à cerner.  Mes parents, certes, on eu leur mot à dire.  Mais il ont été assez sérieusement corrompus par les vagues incessantes de brainwashing commercial auxquelles on est tous exposés.  On sais comment se faire exploiter par tous un chacun.  Facile, clair et évident.  C'est écrit, c'est sur les ondes, sur le réseau, sur nos vêtements, dans nos cuisines, partout.  Difficile de passer plus de quelques seconds sans être exposé à la pression d'exploitation commerciale.

Ce à quoi j'accorde plus de poids, c'est le passé.  Notre passé collectif.  Si on à évolué à partir de rien, en synergie avec les plantes et animaux qui nous entourent, ça doit pas être trop mal pour nous.  Je dis pas que tous les choix sont égaux, je préfère moi-même me nourrir de plantes que de cadavres d'animaux qui ont habituellement souffert d'une existence où ils étaient exploités, à peine vivants, pour les mener à la mort et à notre assiette.  Si on accorde de l'importance au karma, se construire à partir de restants de souffrance, d'abus et de torture ne semble pas idéal.

Je pense qu'on à une relation plus synergique avec les plantes.  On les sèmes, on les nourris, peut-être qu'on les intoxiques de produits de toutes sortes ou peut-être pas, dépendamment du fermier, et on les cueillent à maturité pour les offrir à une espère qui va idéalement faire honneur à leur existence en les intégrant à son propre corps, à sa propre existence.

C'est pas juste ce qu'on mange, quoi que s'en soit une partie majeure.  C'est aussi ce qu'on écoute, à la radio, à la télévision, au bureau, au resto et à l'épicerie.  Ce qu'on voit à la TV, dans le journal, dans les livres, sur internet et sur la multitude d’innombrable publicités que l'on voit partout, tout le temps.  Ce que l'on sent aussi.  L'odeur d'un bon café?  L'odeur de gras ou de sucre proche du resto ou du junk food joint?  Le gout de ce qu'on à choisi de manger, la texture de ce qui nous entoure.

On à pas tendance à le réaliser consciemment, parce que nos journées sont souvent tellement semblables qu'on à pas d'emprise pour en voir les caractéristiques, mais on se bâtit à chaque instant à partir de notre environnement.  On dit qu'on est ce qu'on mange.  Qu'on est un mixte des cinq personnes de qui on est le plus près.  On est notre religion et notre philosophie.  On est nos intérêts et nos loisirs.

C'est peut-être difficile d'avoir la première étincelle, celle qui nous fait voir les choses d'un œil neuf et vierge, mais c'est nécessaire pour ré-évaluer de quoi on se bâtit à chaque jour, à chaque instant, à chaque seconde.  Je crois que le jeux en vaut la chandelle.

Et pas juste pour le budget, pas juste pour la santé ou pour notre bonheur.  Parce que notre vie, c'est la notre.  Pas celle de la mégacorporation qui veut le fruit de notre labeur, du vendeur qui veut son voyage dans le sud ou de l'agent d'immeuble qui veut la voiture de l'année.  Pas celle des actionnaires qui sont aveugles à l'ensemble de la compagnie et qui en perçoivent habituellement juste un nombre suivi d'un signe de dollars.  Et pas celles de tout le monde qui suivent ce qu'on leur dit de faire.

Pour soi.  Pour moi, pour toi, pour vous.  Personnellement et intimement.  Je peux pas dire pourquoi est-ce que je suis en vie, mais c'est ni pour McDo, ni pour mon église, ni pour Nikes, ni pour mes voisins.  Pas pour ma famille non plus, quoi qu'ils en soit une partie centrale.  Un peu pour mes enfants d'une certaine manière, et un peu peut-être pour ma communauté.  Mais je crois que la vie c'est avant tout quelque chose d'individuel.  Et que la chose la plus importante, de beaucoup, c'est de se trouver et de suivre sa voie.  Celle qui viens du fond de notre être, qu'on peut sentir quand on médite et qu'on fait du yoga.

Je crois que le but de la vie c'est, en faisant abstraction de toute la pollution qui nous entoure, de se toucher, de se connecter et de se laisser cours.  De se sentir et de se vivre.  C'est à faire individuellement, mais pas égoïstement.  Partager, et se partager, c'est inné.  Se retrouver, s'ouvrir, et se laisser vivre avec notre entourage.  Le bonheur qui en ressort est contagieux.

Je retourne méditer; au plaisir de vous repartager un peu de ma vie

Billy

Sunday, November 23, 2014

Escapade mathématique

Un des trucs que j'ai trouvé trippant à l'école, c'est d'apprendre à propos de la logique floue.  C'est présenté comme un sujet "hot", un truc dont on n'entends pas parler jusqu'à ce qu'on y ait droit... un secret pour ceux qui suivent le cours.  Et étrangement, ça reste secret.

Parce que ce qu'on utilise c'est l'autre logique, la logique binaire ou algèbre de Boole.  Probablement pour des raisons plus pratiques que mathématiques.  On peut clairement faire des trucs avec ça, d'exprimer "c'est dangereux ou pas dangereux" à faire des CPUs et un réseau planétaire.  C'est clair, ça fonctionne, on fait des choses concrètes avec ça.

Mais c'est une logique qui est enracinée dans un monde matérialiste.  Où les choses sont séparées en petites cases et comparées.  Case "chien", case "gros", case "y'a l'air pas content"... tout ça c'est vrai, on conclut qu'on est au mauvais endroit au mauvais moment et qu'on va devoir faire quelque chose pour remédier à la situation.  Une des case est fausse, on oublie ça.  On reviens à la routine.  Et on explique le processus aux enfants, pour qu'ils fassent pareil.

Pourtant, on commence pas notre vie comme ça...  On commence en apprenant à grader nos signaux.  C'est pas une lumière, c'est toute une toile remplie de couleurs et d’intensités différentes.  Et c'est pas un son, c'est plein de fréquences et d’intensités différentes.  Plein d'odeurs différentes, en proportions différentes.  On a des réactions innées différentes, et la grosse machine pour reprogrammer ça et en faire ce qu'on veut.  Et on est pas en j'ai faim ou j'ai pas faim, on peut être à tous les points du spectre entre les deux extrêmes.  Plus ou moins fatigué, plus proche de la balle, juste assez chaud.  Et c'est avec tout ça, tout pas ON ou OFF mais tout en différents degrés d'intensité et d'importance, qu'on prends nos décisions.  Qu'on bouge nos membres, qu'on goute et qu'on s'exprime.

Puis on apprends la logique;  C'est vrai ou faux.  Oui ou Non.  Et pas un peu ou beaucoup, pas négociable, juste 0 ou 1.  Pis ça nous donne une manière de penser.  En vrai ou faux.  On à appris ça et on s'en sert.  Avec l'habitude, c'est la seule manière de penser.  C'est drôle comment il faut s'oublier pour penser comme ça.  Est-ce que tu m'aime ou tu m'aime pas?  Dieux, est-ce qu'il existe?  La réponse c'est oui ou non, right?  Ramenons ça en logique floue.  A priori, je sais pas.  Mais j'ai des sources d'information.  Commençons par maman, qui m'a peut-être dit que oui.  Et son input, il vaut cher!  Au début il valait infiniment cher.  Ça à diminué avec le temps, mais ça à commencé la.  Résultat à date: Oui.  100%.  Puis papa, qui m'a peut-être pas dit clairement mais qui m'a fait sentir que non; son input vaut moins que maman, mais quand même pas mal.  Un peu d'indécision.  A la petite école, menée par des sœurs!  Renforcement positif, le oui garde sa majorité.  Puis le cégep et l’université, les maths et la pensée critique.  Humm... on accorde pas mal d'importance à ça, et ça balance du côté non;  on rencontre des gents ouverts, on touche à la philosophie.  Éventuellement, on à changé de bords.  Le père barbu invisible, omniprésent et omnipotent perds son trône.  On change d'environnement, on change les inputs, on change la pertinence de chacun, et on s'adapte en fonction du mixte.

Mais avec la pratique, abracadabra-Logique!  Vrai ou Faux.  1 ou 0.  J'ai-tu appris qu'il existait ou qu'il existait pas?  Ben il existe ou il existe pas.  Pis essaie-pas de me faire changer de bords, parce que si je donne du terrain, si j'accepte des idées ou que je fais des compromis, ben j'vais être un 0.  Pis la j'suis un 1.  Fak m'a dire ce qu'il faut pour me justifier, me rassurer et me renforcer.

Sans ça, quand on rencontre des étranges, mettons un musulman ou un bouddhiste, ben on peut se demander "comment est-ce que tu vois ça, toi, la vie?"  C'est quoi qui est important pour toi?  Qu'est-ce qui te fais peur?  Qu'est-ce qui te rends heureux?  Pis au lieu de menacer notre vérité, ça nous donne plein de nouveaux inputs pour se faire une idée.  Pour s'inspirer et se construire.

On devrais enseigner ça aux enfants, avant de leur dire de mettre des 1s et des 0s sur tout.  Et puis le garder dans le curriculum, pour que ce soit valorisé et qu'on s'en serve.  J'suis sur que pas mal d'affaires seraient plus facile et agréables après ça!

Assez chaleureusement votre,

Billy

Sunday, November 16, 2014

Se tromper

C'est fou ce que c'est important.  Déjà que faire des erreurs ça implique de sortir de sa zone de confort...  Quand on fait rien de nouveau on à pas grand chance de se tromper!

Si on veut vraiment pas faire d'erreur, pour sauver notre orgueil et encourager notre égo, on peut trouver des moyens de se justifier.  Et pas juste devant les autres, devant le juge qui nous juge de l'intérieur.  Mais ça viens de où ça?  Depuis quand est-ce que de pas avoir raison, ou de pas réussir, c'est punissable?  Et pourquoi?  Qu'est-ce que ça apporte?

Bon, des fois ça peut faire mal.  On peut se péter un high side, se casser une clavicule pis se faire des bleus partout.  C'est vrai que ça peut arriver.  En général faut pousser égal et prendre des bouchées à son rythme.  Y'a toujours une différence entre faire un pas en avant et sauter dans le vide.  On peut en général trouver notre rythme si on se laisse pas arrêter par les obstacles qui se présentent.

Des fois on se trompe.  Et on a deux manières de prendre ça.  Du côté du blâme et de l'égo, c'est pas notre faute.  L'asphalte était glissante, il faisait froids, y'avait du sable, un trou ou un yéti.  De l'autre côté c'est comme un rayon de lumière.  Un brin de vérité qu'on viens de découvrir, qui viens nous éclairer et dissiper un peu d'ignorance ou d'incompréhension.  C'est le moment d'ouvrir les yeux et de dire merci.  Sans cette erreur la, je saurais toujours pas.

Et peut-être que ça fait mal ou que ça coute cher.  L'école, ça se paye, malheureusement.  En fait c'est plus les leçons forcées qui coutent cher... Lire un livre ça apprends d'une manière relativement économique.  Penser qu'on peut arrêter la moto avec le frein arrière c'est quelque chose qu'on veut corriger le plus tôt possible, avant que les conséquences soient vraiment graves.

Allons passer quelques lignes dans un cours de physique; un des premiers phénomène qui se produit lorsqu'on freine, c'est un transfert de poids vers l'avant.  La masse voulant continuer vers l'avant et les freins, via la gomme des pneus, imposant une friction avec le sol, il se produit comme un roulement.  La suspension avant est compressée, ce qui abaisse l'avant de la moto, et le poids sur la roue arrière étant moindre la suspension arrière prends de l'expansion et élève l'arrière.  Et si on continue, ce qu'on voit assez fréquemment avec des motos sports, la roue arrière quitte le sol et monte jusqu'à ce qu'on relâche le frein ou qu'on fasse contact avec la route, une moto sur le dos.

Avec une grosse moto, un custom ou quelque chose comme un Gold Wing, il y a pas mal de poids sur la roue arrière et le frein peut être sérieusement utilisé.  Plus la moto est "sport" et plus le transfert de poids est rapide et évident.  Quand la roue touche plus par terre, le frein est pas tellement utile.  Et même quand la roue à de l'emprise sur le sol, moins de force aide le contact et plus le frein à de chance de barrer la roue.  Une roue arrêtée qui glisse offre environ 60% de la friction que le frein peut appliquer si la roue est maintenue en mouvement par son contact avec le sol.  C'est pas à notre avantage, et quoique ce soit amusant ça aide pas trop la stabilité.

Donc quand ça arrive, quand on réalise qu'on s'est trompé, quand on voit la lumière, le mieux c'est peut-être de l’accueillir avec gratitude et un esprit ouvert.  De se sentir heureux d'être grandi par l'expérience.  De remercier les circonstances et de mettre la leçon dans notre bagage.  Et de continuer notre chemin jusqu'à la prochaine leçon :)

Auf wiedersehen

Sunday, November 9, 2014

Voir

C'est surprenamment dur à faire.  C'est pas des blagues... on prends ça pour acquis.  Qu'on voit ce qu'on a à voir.  Qu'on est bien informé de notre entourage.  Qu'on est "à jour", on sais où et quand.

Mais quand on y pense, on voit vraiment pas grand chose.  Quelque mètres en avant, quand on avance bien.  On voit un peu plus large quand on roule moins vite.  On appelle ça l'effet tunnel.  Plus on va vite, plus le point central de notre champ visuel rapetisse.  Et c'est bien logique, parce que si ce qui est à coté de nous est important quand on est dans les pits, ce qui passe à coté de nous quand on roule à 300 c'est moyennement éphémère.  Pas mal même.  Mais ce qui arrive full-speed ahead, ça par exemple c'est important.  On veut que ça soit de la route.  De préférence, en tout cas.  Pour les jours ou on veut que ça soit un mur, vaut mieux en parler.  Et c'est fou le nombre de personnes intéressées à écouter, plus qu'on peut croire...

Mais normalement on voit un p'tit spot en avant.  Si on est à coté de quelqu'un d'autre qui va à la même vitesse, on le voit bien.  Tout près de nous, et c'est réciproque... il nous voit aussi parce qu'on va dans la même direction, a peu près à la même vitesse.  Et soit on veut juste jouer ensemble, dans un bon trackday, ou soit on veut se battre pour les centimètres de pavé qui nous attendent.

Mais très souvent, on roule seul.  Après avoir dépasse un peloton, on est seul.  Si on s'est fait dépassé par un gars plus vite on risque de se retrouver seul.  Et dans ces cas la, on voit rien autour.  On voit juste le spot, en avant, ou on va aller.  Parce que veut veut pas, on va ou on regarde.

C'est important de regarder où on va, et si on le fait pas ça tourne généralement vraiment pas bien assez vite.  Comme diraient les anglais, "Not looking ahead is a bad thing".

Mais tout de même, le vide qu'on se crée à ces moments la est pas quelque chose qu'on veut garder.  On veut savoir qui nous entoure.  On veut savoir où est-ce qu'on roule.  Est-ce qu'il fait beau?  Est-ce qu'on partage la route, ou est-ce qu'on est solo?  Ou est-ce qu'on est agressif pour notre position, pour les millisecondes qui sont en jeux?  C'est une game importante la course, et c'est sur qu'elle vaut la peine d'être jouée.  Aucun doute la dessus.  Mais c'est pas juste ce qui se passe sur l'asphalte, c'est c'qui se passe dans les pits, à 5km/h et à l'arrêt aussi.  Quand on se serre la main, parce qu'on s'excuse ou qu'on se félicite... et quand on échange nos idées.

Quand on prends le temps de respirer et de se reposer aussi.  Quand on prends une bonne bouchée pour nous redonner du pep, et qu'on la savoure avec toute l'énergie qu'on aurait à garder le cap sur la piste.  Cette intensité là, à laquelle je réfère parfois en lux papillon (lux conscience c'est unité métrique), est disponibles pour regarder les motos autours, et le gazon et le ciel.  Pour sentir le gaz de course et l'air des champs voisins.  Pour entendre les moteurs et les gars qui roulent et ceux qui racontent comment ils ont failli planter dans la 7 et comment il à dépassé le fatiguant qui à pas de ligne pis qui est toujours dans nos jambes...

C'est important tout ça, et mes deux dangers sont de rester sur le bike trop longtemps, et de prendre tout ça pour acquis et de gaspiller mes lux quand je ralenti.  Et l'attention c'est une faculté qui se développe et qui s'atrophie.  J'adore méditer même si j'y manque souvent; je vois ça comme une hygiène mentale, mais aussi comme un exercice d'attention et de concentration.  C'est fou c'que ça m'aide à augmenter mes lux.  A gouter ma vie et à m'orienter.  A défausser mon objectif, mon but, le petit spot que j'vois en avant, et à prendre le présent.  Dans tous mes sens.  Avant de revenir sur ma fusée, avec un bon sens d'orientation et une idée plus claire de mon environnement.  J'aime vraiment ça.

Les pits c'est aussi les vacances, les escapades.  Et les jeux, qui nous changent le contexte et qui nous font poursuivre un autre but.  Et les niaiseries qu'on fait sans raison.  Surtout les niaiseries en fait.  Si vous avez jamais fait pouffer de rire un parfait étranger vous savez pas ce que vous manquez.  Et utilisez vos lux pour surprendre les gens qui vous entourent et les réveiller!  Les lux conscience c'est quelque-chose qui se partage!  Juste à les utiliser, à les laisser sortir sans trop de gêne et d'inhibition, et tout ceux que vous allez illuminer vont s'est sentir réveillé et vous en remercier.

On développe l’intensité et la perception nécessaire pour naviguer le circuit à des vitesse incroyables et inhumaines, on prends des pauses et on applique notre intensité à notre environnement présent.  Win-win.

Bonne semaine!

Sunday, November 2, 2014

Now

This happens during racing.  It happens during trackdays.  It happens often.  Something goes wrong.  I blow that turn, miss my braking point and waste many precious moments.  I'm passed, or I loose ground to the guy in front.  I'm pissed.  I have to catch up.  I have to make up for it.  I have to catch up everything I just lost.  Or do I?

I've had that mindset often.  It come in like a creeping obsession.  Takes hold of me, of my mind and my thoughts.  I. Have. To.  And I don't.  Because the harder I try, the less I do.  The more I push, the more mistakes I do.  It's been funny once, when I went carting with a friend who was faster than me.  He was a good driver.  I'd still have kicked his ass, of course, but he was also lighter.  Anyway, after he passed me, I got dead set on catching up.  And I started hitting every guardrail across the track, pushing harder to go faster.  And the more I did, the more I threw and bumped myself around, the more ground I lost.  Bruised hips and slapped ego at the end of the day.

On track that mindset sticks, and while intoxicated with it, our performance degrades.  The easy things get hard, and the hard ones get harder.  Nothing goes smooth anymore.  Everything turns into a struggle.  Those turns that were mastered, taken sharp on the racing line, apexed perfectly and exited beautifully, they turn into labor.  The machine that flew across, balancing from side to side like on it's own volition now resist it's master.  That communion through soft rubber turns into miscommunication and misunderstanding.  The day's getting dark.

There is one way out.  It seems counter-intuitive, but it's the only thing that works.  Forget it.

I may have gotten badly out of the line and completely blown a turn to find myself entering the all important front straight, the one where time is gained by entering it well or lost by blowing the previous turn.  No amount of regret will give me speed. No amount of anger will make me faster.  Willing it to be otherwise will not give me a single millisecond back.  Deciding to make it otherwise won't.  There is only one thing that will make the next second, the next straight and the next turns right, and it's dealing with the present situation to the best of my ability.  I'm not on the racing line, so there's no use thinking about it.  But the target's still ahead.  I can completely ignore what just happened and ride with all my might.  But to do that I have to let go of the past.

This is usually referred to as forgiving.  To forgive is to let go.  To let go of all emotional attachment that would justify poisoning your riding.  It can be hard, especially at first.  Because forgiving is not innate, it's a learned skill.  We seem to be born with a wish to punish ourselves.  Or, if I can venture a psychological diagnosis from the height of my computer science degree, we're taught to punish ourselves from a very young age by our well-intentioned parents.  We had to feel bad from breaking that window, right?  We had to learn the consequences of our action, right?  To become good obedient little people by obeying all the rules we learned existed after breaking them?  Who's the madman who told people that their vulnerable learning children, their beloved flesh, fruit of their love, had to be punished to be molded to society?

So for everything that happens, I think that the best I can do is to accept and forgive.  It's Eckart Tolle who said that to be well you had to forgive the past.  And then start forgiving the present, and forgive every moment as it happens.  You have my benediction to swear or yell to let it through.  Let those emotions through and they'll let you through.  And don't forget the same for the fun things!  Feel that pleasure, for it too will pass.  And look forward, giving life your full devoted attention.  Not wasting a single Lux of consciousness.  Not letting any thought drag you back.  Not accepting any hindering state of mind.  Keeping yourself free and your mind new to the present moment.  Looking at that next corner and letting your machine shine all the way through.

There is one person that you should love with devotion, that you should love uncompromisingly, and it's yourself.  And that means, amongst other things, not hurting yourself.  You will learn from your mistakes just as well if you don't torture yourself over them.  Actually, you will learn a lot better from them through acceptance.  And you know that forgiving someone else is not about them right?  Forgiveness is a personal thing.  By forgiving you, I allow myself to let go of the pain.  You were a justification to my personal torture, and I stop using you that way.

So no matter my last lap time, good or bad, only the current lap count.  Only the current moment.  It's all forward from now.


Love